Author
Jeanne Gang
Publication
L’Architecture d’Aujourd’hui no. 416 (December)
Year
2016
Jeanne Gang explores how civic buildings can increase social opportunity by conceiving of them as part of a network.
“The Industrial Revolution gave rise to the notion that the human environment, at various scales, should be divided into separate, specialized spaces according to different functions. This was thought to benefit individuals and society by increasing efficiency, economy, hygiene, and other conditions.
Design, then, focused heavily on separation and delineation of difference. A skillful architect, urbanist, or landscape designer was one who could best organize and articulate the distinct “boxes” of domestic life, work, culture, civic life, transportation, or nature. And their creative success was largely judged by how they composed or expressed this differentiated paradigm through material, structural, and other physical means.
Today we are coming to live and to understand life quite differently. The digital revolution offers us the opportunity to blend, network, and knit back together our work and home lives—for better or for worse, depending on whether you can turn work off. Cultural, political, and economic changes have loosened other formerly rigid distinctions. And science—in particular, the field of ecology—now offers us a completely different worldview. Rather than seeing the planet as composed of a hierarchy of individual species, we are beginning to understand the complex web of relationships between all living and non-living things that bind together our shared environments. …”
“La révolution industrielle a engendré l’idée que l’environnement humain devait nécessairement, à différentes échelles, être subdivisé en espaces distincts, spécialisés par fonctions. On pensait que l’effet serait salutaire pour l’individu et la société, en améliorant l’efficacité, l’économie, l’hygiène et d’autres paramètres encore.
L’architecture etait alors focalisée sur la délimitation et le cloisonnement des différences. L’architecte, urbaniste ou paysagiste habile était celui qui parvenait à organiser et articuleur au mieux les différents « compartiments »: vie de famille, travail, action citoyenne, culture, transports ou nature. Et sa réussite créative se mesurait souvent à sa capacité à composer ou exprimer cette distinction par les matériaux, la structure et d’autres moyens physiques.
Aujourd’hui, nous abordons et vivons nos existences de façon bien différente. La révolution numérique nous offre la possibilité d’entremêler, mettre en réseau et tisser ensemble nos vies privées et professionnelles – pour le meilleur ou pour le pire, selon que nous parvenons ou pas à « deconnecter » du bureau. Les évolutions culturelles, politiques et économiques ont assoupli d’autres séparations, autrefois rigides. La science – en particulier dans le domaine de l’écologie – autorise désormais une toute autre vision de monde. Au lieu de percevoir la planète comme une hiérarchie d’espèces distinctes, nous commençons à entrevoir les réseaux complexes qui relient toutes choses, vivantes ou inanimées, dans des environnements partagés. …”